Alors que chaque jour s’aggrave la crise globale du système économique et financier, les politiques d’austérité font des jeunes une « génération sacrifiée » sur l’autel du profit.
Partout en Europe, les gouvernements - avec la
complicité de l’Union Européenne, le Fonds Monétaire International ou
Banque Centrale Européenne - font payer aux peuples, les jeunes en tête,
la lourde addition de la crise, avec des conditions de vie, d’études et
de travail toujours plus dures faisant de nous une génération de
précaires longue durée.
En Espagne, 300 000 familles sont menacées d’être
expulsées de leur logement. En Grèce, 30% de jeunes sont au chômage. En
France, en 5 ans 65 000 postes sont supprimés dans l’éducation
nationale, 34% des étudiants renoncent aux soins faute de moyens
suffisants. Au Portugal, 23% des jeunes vivent sous le seuil de
pauvreté. En Italie, l’âge de départ en retraite est repoussé à 65 ans.
En Roumanie, les salaires sont amputés de 25%...
Pendant ce temps, les grandes entreprises françaises ont
fait plus de 80 000 000 000 d’euros de profits en 2010. Autant de zéros
que l’on ne retrouve pas sur nos fiches de paie.
Les banques privées, renflouées à coup d’argent public,
continuent de s’enrichir sur notre dos. Quand la Banque Centrale
Européenne leur fait des prêts avec un taux d’intérêt de 1%, elles
imposent aux Etats des taux de 9 à 12%. La différence ? Dans leur
poche ! Au lieu de servir aux écoles, aux hôpitaux, aux logements, aux
transports, etc.
La droite a non seulement réarmé la machine à spéculer
en transformant les dettes des banques en dette publique, mais elle a
également multiplié les exonérations d’impôts pour les plus riches et
les grandes entreprises !
« on n’a pas le choix, c’est la faute de la dette »,
c’est par cette imposture que Nicolas Sarkozy veut nous imposer la
fameuse « règle d’or ». Son principe est simple : il s’agit d’inscrire
dans la Constitution la politique d’austérité et d’injustice sociale que
son gouvernement mène au bénéfice des marchés. Le message est clair :
élisez qui vous voulez pourvu que les marchés et les agences de
notations gardent le pouvoir pour amputer les services publics, les
salaires et toutes les dépenses de l’État... ce serait un véritable coup
de force contre la démocratie !
Alors que pour sortir de la crise politique et
économique nous avons besoin de coopérations et de solidarités nouvelles
entre les peuples, les gouvernements européens enfoncent le clou de la
contrainte et de la concurrence. Les dernières mesures annoncées par le
gouvernement Fillon participent de la même logique : toujours plus pour
ceux qui ont tout ; toujours moins pour ceux qui travaillent, toujours
moins pour les jeunes ! Incapable de changer de politique, la droite
appui sur l’accélérateur et ne fait qu’amplifier les conséquences et les
logiques de la crise !
Pour sortir de cette impasse il faut opposer la
mobilisation populaire à la dictature financière ! Contre l’Europe de la
concurrence nous voulons celle de la solidarité, contre l’Europe de la
compétition nous voulons celle de la coopération, contre l’Europe des
marché financiers, nous voulons l’Europe des peuples !
Le 15 octobre, nous appelons les
jeunes à être massivement présents dans les rues de France et d’Europe
pour répondre à l’appel des jeunes Indignés espagnol. Mobilisons-nous
pour que l’argent ne serve plus à la spéculation, mais aille au
développement de l’emploi, du logement, de la santé et de l’éducation !
Dès le 27 septembre nous appelons les jeunes à
participer à la journée de grève et de manifestation contre les
suppressions de postes et pour l’éducation ; le 11 octobre, nous les
appelons à participer aux initiatives qui seront prises dans le cadre de
cette journée de mobilisation interprofessionnelle.
Alors que notre pays n’a jamais été aussi riche, nous
n’acceptons pas que notre génération soit condamnée à la précarité à
perpétuité !
Crise, dette : Nous ne devons rien, nous ne paierons rien !
Nous exigeons :
-le retrait des mesures d’austérités du Plan Fillon
-de nos sénateurs et députés qu’ils votent contre la règle d’or
-l’arrêt des suppressions de postes dans l’Education Nationale,
-un plan
pluriannuel d’embauches de professeurs, infirmières, conseillers
d’orientation et un investissement massif dans l’ensemble des services
publiques
-un plan pour l’emploi des jeunes, refaisant du CDI la norme d’embauche
la mise en place d’un statut social de la jeunesse pour les jeunes en
formation et en insertion comprenant une allocation d’autonomie
-le retour à la retraite à 60 ans, à taux plein et la prise en compte des
années d’études dans le calcul des annuités
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